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Pour une soiété juste

28 décembre 2006

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Une candidature plus que jamais indispensable dans une France fragilisé

 

Arlette Laguiller
Wannabe a woman à l'Elysée ? Arlette Laguiller est la seule et vraie candidate courageuse et révolutionnaire  des Français pour la présidentielle. Car la crise politique et sociale que traverse la france est la résultante d'un système qui à coups de sondages, de passages répétés à la télévision, à coups de millions déversés, de meetings spectacles, se déroule sous nos yeux la fabrication de deux candidats entre lesquels les électeurs devront choisir celle ou celui qui occupera l'Élysée pour les cinq à venir : un candidat qui se revendique de la droite et une candidate qui se dit de gauche.

 

Cela se passe comme cela depuis bien longtemps aux États-Unis où deux partis à peine différents l'un de l'autre, le Parti républicain et le Parti démocrate, se disputent l'exécutif comme le législatif, fermant pratiquement la possibilité pour d'autres courants non seulement de se faire élire mais même de s'exprimer.

 

Oui, bien sûr, cette bi-polarisation n'est pas, en France, poussée aussi loin qu'aux États-Unis.

 

Le prochain candidat doit assurer à chacun de ses membres un travail et un revenu permettant de vivre , car cela est le devoir élémentaire de toute société.

 

Le fait que l'organisation actuelle de l'économie n'en soit pas capable, qu'elle laisse sur le bord du chemin trois millions, voire six millions de travailleurs potentiels, suivant que l'on compte les chômeurs complets ou ces chômeurs partiels que sont les précaires, est une des preuves les plus démonstratives de la faillite de l'organisation sociale actuelle.

 

Qui, parmi les travailleurs, ignore que, lorsqu'on a perdu un emploi stable, on a peu de chances de retrouver autre chose qu'un emploi précaire et, qui plus est, mal payé ? Qui, parmi les travailleurs, ne voit pas la pauvreté qui monte ?

 

Les Restos du Cœur sont à peine ouverts que déjà ils sont assiégés. Leurs usagers ne sont plus, depuis longtemps, des marginaux. De plus en plus nombreux sont ceux qui, alors pourtant qu'ils ont un travail, ne peuvent plus se passer des Restos du Cœur.

 

La semaine dernière, un grand quotidien consacrait sa Une et une double page à ce qu'il appelle « les damnés du périph' ». C'est-à-dire à ces femmes et à ces hommes, qui vivent sous des tentes ou dans des cabanes le long des talus bordant le périphérique parisien. Le journaliste souligne « sur le périph', il y a aussi des familles avec des enfants, scolarisés ou non, des travailleurs pauvres ».

 

C'est que, dans cette société capitaliste, il y a, parmi eux, des travailleurs du bâtiment qui construisent des logements ou des bureaux pour les riches et qui, chaque soir, après le travail, rentrent sous une tente au bord du périphérique !

 

Voilà où on en est au XXIème siècle dans un des pays les plus riches de la planète ! Et je répète qu'il ne s'agit pas seulement de cas sociaux. Il y a parmi eux des hommes et des femmes qui ont beau travailler, leur salaire est insuffisant ou leur situation trop précaire pour qu'une société immobilière accepte de les prendre en tant que locataires. Il s'agit d'une fraction de la classe ouvrière elle-même.

 
 

 

 

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Le Pacte écologique sert-il à quelque chose ?

 

Signer le pacte écologique de Nicolas Hulot, ça ne mange pas de pain. A la manière de ces pétitions que parfois on paraphe négligemment. Une formalité que les personnalités politiques remplissent sans trop rechigner : Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, François Bayrou s'en sont déjà acquittés. François Hollande a même été jusqu'à dire qu'il imaginait mal Hulot  persister dans sa menace de candidature puisque la plupart des prétendants en lice avait ratifié son machin.
Sauf qu'il n' y a pas que la taxe sur le carbone - sur laquelle effectivement bien des candidats sont d'accord - dans le Pacte. Nicolas Hulot y parle de la nécessité de diriger les subventions agricoles - et donc modifier la politique agricole commune - vers une agriculture à taille humaine , produisant des denrées de qualité et respectueuse de l'environnement. J'imagine bien Sarkozy ou Royal expliquer aux céréaliers de la FNSEA que la fête est finie. 
Dans l'esprit de Nicolas Hulot, l'industrie et l'agriculture doivent se soumettre aux impératifs écologiques devant l'ampleur des risques à venir, l'Etat doit  trouver un système de taxes sanctions et subventions adéquat pour y parvenir. L'air de rien, il s'agit donc d'une profonde transformation de la gestion publique - incarnée sur le plan institutionnel par la création d'un poste de vice-premier ministre que tout le monde approuve sans être capable de définir les prérogatives exactes d'un tel numéro 2 bis. Plus le Pacte fait consensus, moins il est efficace : sans débat politique autour de la question - qui part généralement d'une divergence polémique de point de vue - il restera comme un texte philosophique généreux mais sans portée pratique.
A moins que l'idée elle-même ne soit pas si audacieuse que cela : c'est en tout cas l'avis des deux candidats trotskystes,
Arlette Laguiller et Olivier Besancenot qui ont refusé de signer le texte estimant qu'il n'allait pas au bout de sa logique et que ses propositions concrètes étaient " tout à fait digérables par ce même système, sans que cela ne change quoi que ce soit à l'état des ressources naturelles".

 


 

 


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Ceux qui n'ont même pas besoin de chercher en Suisse le paradis fiscal

 

Editorial des bulletins d'entreprise

 

 

 

La déclaration de Johnny Hallyday, annonçant qu'il partait en Suisse pour payer moins d'impôts, a fait causer. D'autant qu'avec un revenu estimé à plus de six millions d'euros par an, même après le paiement de ses impôts, il n'est pas à plaindre.

 

Les ténors de la majorité ont fait des déclarations gênées car le chanteur, après avoir été un fan de Chirac, a reporté sa ferveur sur Sarkozy. Une désertion fiscale ne fait pas joli dans le décor de la campagne électorale !

 

Et Villepin puis le ministre de l'Économie de se relayer pour s'étonner de ce déménagement en Suisse. Mais comment ! Le gouvernement n'a-t-il pas pris des mesures pour alléger la fiscalité des plus hauts revenus ? Il y en a eu, des mesures, et pas seulement sous le gouvernement actuel ! Sur une vingtaine d'années, le plafond d'imposition a été abaissé de 48 % à 40 %, le nombre de tranches réduit de 13 à 7 puis à 5. Chacune de ces mesures s'est traduite par une économie conséquente pour les quelques dizaines de milliers de personnes les plus riches du pays parmi lesquelles Johnny Hallyday n'occupe qu'une place fort modeste. Si le cas des gens du spectacle (artistes, footballeurs, etc.) est le plus spectaculaire, ceux-là au moins font quelque chose pour gagner leur argent. Mais combien de grands bourgeois, de Michelin à Peugeot en passant par madame Bettencourt, propriétaire de L'Oréal, touchent des revenus autrement plus élevés sans même diriger leurs entreprises ?

 

Ce sont ceux-là qui ont le plus profité de l'évolution fiscale des dernières années. Tout récemment, on a même inventé un "bouclier fiscal" à leur intention qui impose une limite aux impôts divers cumulés par ces malheureux riches pour, paraît-il, leur éviter de déménager en Suisse, au Luxembourg ou aux Bahamas.

 

Ces mesures sont complétées plus discrètement par bien d'autres comme, par exemple, le petit cadeau pour grand patron, qui exonère de l'impôt sur la fortune 75 % des actions détenues par les dirigeants d'entreprises.

 

A côté de ces cadeaux faits aux plus riches en tant que personnes, il y a la baisse continue de l'impôt sur le profit des entreprises qui est passé en vingt ans de 50 % à 33 %. Au total, l'impôt sur le revenu - le seul impôt plus ou moins proportionnel - ne représente qu'un cinquième des recettes. L'impôt sur le profit des entreprises, moins encore.

 

En revanche, les impôts indirects, notamment la TVA, constituent la recette de loin la plus importante de l'État. Or, la TVA est payée par tout le monde et au même taux. L'impôt qui rapporte le plus au budget est donc payé, surtout, par les salariés, les chômeurs, les retraités.

 

L'équation de la fiscalité capitaliste est simple. C'est le grand patronat, les gros possédants, qui paient proportionnellement le moins d'impôts alors que ce sont eux qui bénéficient le plus du budget de l'État.

 

Le gouvernement en place se vante d'avoir réduit les impôts, mais il n'a réduit que l'impôt des plus riches. Et à chaque annonce de réduction, c'est moins d'argent pour les services publics utiles à l'ensemble de la société.

 

Mais le PS propose-t-il réellement une autre politique fiscale ? Son premier secrétaire, François Hollande, promet de remettre les impôts au niveau de 2002 et de supprimer le bouclier fiscal. C'est déjà ça ! Encore faudrait-il que, si la candidate du PS est élue, elle respecte cette promesse ! Mais pas de promesse de revenir sur les baisses d'impôts consenties aux riches avant 2002 ni de relever l'impôt sur les profits, au moins jusqu'à son niveau antérieur de 50 %.

 

Pourtant, il est impossible pour l'État de consacrer l'argent qu'il faut à l'Éducation nationale, aux transports publics, à la construction de logements corrects à la portée de salaires ouvriers, sans imposer davantage les revenus du capital et la fortune des plus riches.

 

Arlette Laguiller

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